Espérant trouver Suzuran [PV: Kensaku Miura] [Terminé]

Saya avait fait un tour en ville. Elle leva la tête et vit le ciel gris. Le ciel était triste à mourir... Cela la mettait mal à l'aise, alors qu'il était de sa composition. Peut-être qu'il s'éclaircirait un jour, qui sait? Elle pensa qu'il devait être midi. Saya pensa qu'elle pourrait trouver la Suzu qu'elle aime bien. L'autre était trop douce et l'agaçait. Elle ne pouvait pourtant rien faire contre elle. La jeune fille s'engouffra dans les rues dévastée en espérant trouver Suzuran en quête d'inspiration pour un nouveau bâtiment. Peu importe combien de fois elle traversait les rues, elle ne la trouva pas. Saya finit par s'asseoir sur le palier d'une maison. Le froid lui brulait la peau. La pluie s'était enfin calmée. Elle se couvrit avec son manteau à capuche. Saya entendit au loin, quelqu'un marcher. Elle remarqua ses oreilles de loup. Elle les fit disparaître, pas mécontente d'avoir sentit la présence de quelqu'un grâce à elles. Saya marcha rapidement jusque là, où elle avait entendu les pas. Il n'y avait personne.

« Ouah... Je ne sais pas ce que c'est, mais ça va vite. »

Elle suivit les traces de pas rapidement et finit par voir une silhouette. Une chose est sure, il ne s'agit pas de Suzuran. Saya espérait qu'il s'agissait plutôt d'un humain. Une fois assez près, elle reconnut la silhouette. C'était ce garçon qui était toujours avec Suzuran... Elle s'approcha. Pourquoi n'était-il pas avec elle? Saya voulait lui dire sa façon de penser. Elle ralentit la démarche. Ça pourrait-être mal interprété. Saya n'aimait simplement pas son regard. Elle avait peur qu'il lui fasse du mal. Saya, perdue dans ses pensées finit par lui rentrer dedans. Elle recula d'un pas mal assuré et le fixa, une boule d'angoisse au ventre. Saya fronça les sourcils. Elle paraissait d'une assurance parfaite, et ce n'était pas qu'une apparence. Assurée, mais angoissée. Elle savait qu'elle pourrait le contrer, mais son regard l'angoissait, l'apeurait...

« Je t'ai vu avec Suzu. Je suppose que tu es son bras droit. »

Saya s'approcha et s'éleva du sol pour être à sa hauteur.

« Si jamais tu lui fais quoi que ce soit. Je ne te tuerais pas. Tu resteras en vie le plus longtemps possible. Assez longtemps pour apprécier l'enfer une fois mort quand je t'achèverais à la suite de quelques jeux douloureux. »

Kensaku errait dans les rues dévastées de la ville. C'était une journée bien calme, aucun nouvel habitant à torturer aucune tâche particulière à exécuter... Il était alors sorti de l'immeuble des Créatrices, pensant qu'avec un peu de chance il tomberait sur un humain voir mieux. Les habitants qui étaient la depuis peu n'avaient pas encore tous développé leurs pouvoirs ou leur transformation et ils ne représentaient rien à ses yeux. La plupart du temps il les laissait vivre. Non pas par charité, ni même par pitié. Il voulait simplement leur laisser le temps de se renforcer avant de l'affronter, le combat n'en serait que plus divertissant.
Le dernier métamorphe qu'il avait vaincu lui avait laissé une belle cicatrice sur la cuisse gauche. Enfin un adversaire qui faisait un peu le poids face à lui. Hélas le jeu avait été de courte durée car il était mort assez rapidement. Ceux qui misaient tout sur le physique faisait rarement long feu de toute façon. Ceux qui usaient de pouvoirs psychiques lui donnaient plus de fil à retordre par contre, plus habiles à protéger leur esprit. Il fallait plus insister pour percer leurs peurs les plus profondes.
Tendant l'oreille, il remarqua des bruits de pas derrière lui. Le son était faible mais il avait réussi à le capter dans le silence funèbre de la ville. Il s'arrêta, attendant que la personne qui le suivait s'adresse à lui ou l'attaque tout simplement. Celui ou celle qui le suivait ne ralentit pas et vint le bousculer dans le dos. Celui qui avait osé le bousculer ainsi ne ferait pas de vieux os. Les yeux de Kensaku brillèrent de leur lueur sanguinaire puis il se retourna pour faire face à l'individu.
Ce n'était autre que Mlle Modae. Que faisait-elle à le suivre ainsi? Corrigeant la hargne qui s'était emparé de lui quelques instants auparavant, ses yeux reprirent leur couleur rouge habituelle. La jeune Créatrice fit un pas en arrière avant de le fixer et de déclarer:

« Je t'ai vu avec Suzu. Je suppose que tu es son bras droit. »

Elle s'interrompit quelques secondes pour se mettre au niveau du jeune homme et reprit, l'air grave:

« Si jamais tu lui fais quoi que ce soit. Je ne te tuerais pas. Tu resteras en vie le plus longtemps possible. Assez longtemps pour apprécier l'enfer une fois mort quand je t'achèverais à la suite de quelques jeux douloureux. »

- Mlle Modae, je vous prie de m'excuser de ne pas m'être présenté plus tôt. Je suis Kensaku Miura, bras droit de Mlle Omamori. Et bien que l'évocation de jeux douloureux me tente, je me passerais volontiers de rejoindre les enfers maintenant.

Kensaku recula de quelques pas et s'agenouilla devant la jeune Créatrice avant de reprendre:

- Je ne suis pas votre ennemi, je suis au contraire ici pour vous servir, vous et plus particulièrement Mlle Omamori.

Il ne pouvait en vouloir à la jeune fille, c'était une faute qu'il avait commit en ne se présentant qu'à Mlle Omamori. Même si il était sous les ordres de cette dernière, il n'en restait pas moins qu'il avait été élevé pour servir les deux Créatrices, ses affinités ne devaient pas entacher son devoir. Pourtant il se sentait plus loyal envers la jeune fille blonde, attiré inexplicablement. La situation était telle qu'il s'était mis au service d'une seule Créatrice, la seconde s'était trouvé quelqu'un d'autre pour parer à cette tâche, c'était donc trop tard. Si ses ancêtres le voyaient... A peine commencé, il avait désobéit à ce qu'on enseignait à des générations et des générations de Miura.

Saya avait tout sauf l'intention de lui pardonner. Elle ne l'aimait pas, point final. Cependant, elle l'écouta même si ces inepties, elle ne les croyait pas. Elle refusait de laisser Suzuran dans les griffes de cet homme. Surtout la Suzuran de la nuit. Celle-ci se ferait berner si facilement. [Oui, elle y croit à son histoire ] Saya fronça les sourcils en l'écoutant.

- Mlle Modae, je vous prie de m'excuser de ne pas m'être présenté plus tôt. Je suis Kensaku Miura, bras droit de Mlle Omamori. Et bien que l'évocation de jeux douloureux me tente, je me passerais volontiers de rejoindre les enfers maintenant.

Ah! Il essayait de l'avoir dans le sens du poil. La queue de loup de Saya fit une brève apparition avant de disparaitre. Elle était énervée. Encore plus qu'à l'arrivée. Il n'avait pas l'air d'avoir fini et décida donc de le laisser finir. Tant qu'elle était là, autant faire les choses jusqu'au bout.

- Je ne suis pas votre ennemi, je suis au contraire ici pour vous servir, vous et plus particulièrement Mlle Omamori.

"Comment ça pas mon ennemi? C'est une blague? Avec des... heu... C'est pas possible venant d'une personne comme toi! Je t'interdit de toucher Suzu. Si tu la touche ou lui fait du mal je te tuerais pour de bon! Compris sous-fifre?"

Saya était remontée. Elle redescendit sur la terre ferme et le fixa. Ses yeux la mettait toujours mal à l'aise.

"Tu es vraiment habillé de façon étrange. Ça fait vraiment stupide."

Sans le savoir, elle avait dû le vexé un minimum. Elle le toisa de sa petite taille et continua sa liste du pourquoi elle ne lui faisait pas confiance.

"Ton regard est mauvais. Beaucoup trop mauvais. Je ne veux pas que ce genre de regard se pose sur Suzu. Je ne supporte pas ton sourire enjôleur ni tes... tes mouvements amples. C'est agaçant."

Elle lui lança un regard mauvais pour conclure. Son cœur se serrait. Saya n'aimait pas ce regard, mais pour autre chose. Il lui rappelait quelque chose de désagréable sans qu'elle ne sache pourquoi. Elle avait beau chercher elle ne voyait pas. En réalité, elle ne savait pas parce qu'elle ne pensait pas l'avoir vu. Ses yeux l'ont vu mais n'ont pas transformer l'information. Seul le vrai regard, celui qu'elle avait vu, pouvait lui rappeler ce à quoi cela lui faisait penser. Elle voyait souvent ces regards chez les autres mais elle n'arrivait jamais à comprendre pourquoi elle se sentait si mal à chaque fois.

"Comment ça pas mon ennemi? C'est une blague? Avec des... heu... C'est pas possible venant d'une personne comme toi! Je t'interdit de toucher Suzu. Si tu la touche ou lui fait du mal je te tuerais pour de bon! Compris sous-fifre?"

- Je ne me permettrais pas de toucher Mlle Omamori, que ce soit en bien ou en mal. La deuxième option m'est même totalement interdite, je n'ai pas été éduqué pour cela Mlle.

Comment pouvait-elle remettre en doute sa loyauté? Depuis qu'il était arrivé ici il avait exécuté toutes les tâches que sa maitresse lui avait confié. Par loyauté bien entendu, mais aussi par simple envie. Ça lui faisait plaisir de se charger des habitants gênants, alors si cela pouvait coller aux attentes de sa maitresse, tout était parfait à ses yeux.

"Tu es vraiment habillé de façon étrange. Ça fait vraiment stupide."

Après sa loyauté, c'était sa tenue qu'elle remettait en cause!

*Regarde toi, gamine! Ta tenue blanche immaculée contraste tellement avec ta cruauté que ca en ferait vomir plus d'un!*

Cependant, il ne pouvait s'exprimer ainsi. Il était bloqué par ses attachements, ses origines. Il ne pouvait se permettre de briser des centaines d'années de préparation juste pour une remarque cinglante sur sa tenue vestimentaire.

- Ceci est la tenue des Miura depuis des générations Mlle. Mon père portait la même ainsi de mon grand-père et ainsi de suite. Cette tenue transporte les valeurs les plus profondes de ma famille et est le symbole de mon entière dévotion aux deux Créatrices.

Il fallait vraiment qu'il ravale sa salive. Il ne supportait pas que l'on se moque de lui ou qu'on lui manque simplement de respect. Cependant ce n'était pas n'importe qui et il était bloqué dans son rang de bras droit.

"Ton regard est mauvais. Beaucoup trop mauvais. Je ne veux pas que ce genre de regard se pose sur Suzu. Je ne supporte pas ton sourire enjôleur ni tes... tes mouvements amples. C'est agaçant."

Il ne pouvait pas répondre, il ne pouvait pas répondre. C'était pourtant tout son être qui voulait crier, passer la barrière de ses lèvres pour remettre cette insolente à sa place.

- Vous devriez peut-être vous méfier de vous même dans ce cas... Votre regard est tout aussi mauvais que le mien et, bien que je ne considère pas cela comme une tare, il se pose régulièrement sur Mlle Omamori. Les regards aimables et bienfaisants sont pour moi ceux dont il faut le plus se méfier.

A peine ces mots avaient-ils quitté le domaine de la pensée que Kensaku s'en voulu. Il connaissait le caractère de la jeune Créatrice et se demandait comment elle réagirait à cette réponse. Même si il n'avait fait que dire la vérité, c'était quelque chose qu'il n'aurait pas du se permettre, parce que ce n'était pas à lui de le faire. Il n'était que le bras droit de Mlle Omamori, un rang inférieur à celui de son interlocutrice. Dans tout les cas il était impossible d'envisager un combat, il n'accepterait pas de combattre celle qu'il devait servir et il préférait laisser la vie le quitter sans sourciller.

Saya était de plus en plus énervée. Son regard, de plus en plus haineux.

- Je ne me permettrais pas de toucher Mlle Omamori, que ce soit en bien ou en mal. La deuxième option m'est même totalement interdite, je n'ai pas été éduqué pour cela Mlle.

"Bien sûr que cela t'es interdit! Quelle idée! Si jamais tu oses faire quelque chose je..."

Saya se répétait tellement qu'elle commençait à manquer d'imagination pour la fin de ses phrases. Elle se mordit la lèvre, montrant des canines plutôt longues. Dés que l'on parlait de Suzu, elle s'énervait à grande vitesse alors qu'habituellement, elle était plutôt calme. Peu importe ce qu'il disait, Saya ne le croyait pas.

- Ceci est la tenue des Miura depuis des générations Mlle. Mon père portait la même ainsi de mon grand-père et ainsi de suite. Cette tenue transporte les valeurs les plus profondes de ma famille et est le symbole de mon entière dévotion aux deux Créatrices.

Saya eut un drôle de sifflement.

"Heureusement que ca ne remonte pas aux hommes des cavernes sinon je n'oserais même pas imaginer ce que cela pourrait donner. Quand à la dévotion, on repassera."

Saya eut un sourire moqueur. Mêlé à sa haine, le jeu venait de faire son apparition. Inconsciemment, elle voulait qu'il craque. Pour affirmer ses dires.

- Vous devriez peut-être vous méfier de vous même dans ce cas... Votre regard est tout aussi mauvais que le mien et, bien que je ne considère pas cela comme une tare, il se pose régulièrement sur Mlle Omamori. Les regards aimables et bienfaisants sont pour moi ceux dont il faut le plus se méfier.

Saya ne réagit pas. Une véritable tempête déferlait en elle. En réalité, à ce moment même Saya se battait sans que personne ne le voit. Elle se battait contre la louve. Saya ne voulait pas perdre le contrôle. Ses mains laissèrent place à des semi-pattes de loup. Le visage de Saya était totalement fermé. Il entendait quoi par là? Qu'elle était indigne de confiance? C'est lui qui était arrivé en second. Elle ne voulait pas qu'il prenne sa place. La fourrure monta jusqu'aux épaules, avalant le vêtements de Saya. Saya leva les yeux au ciel, les yeux brillant. C'était douloureux. Pas seulement de lutter mais aussi ce qu'il avait dit. Au bout d'un certains temps, la fourrure s'en alla. Saya le fixa un long moment silencieusement. Elle n'avait rien à dire. Elle n'avait rien à dire parce qu'elle avait trop de chose à lui cracher à la figure. Un tourbillon de mots qui ne voulait pas sortir parce qu'il y en avait trop. Les mots s'évaporèrent pour se diriger vers sa jambe. Saya lui envoya un coup de pied dans la figure. Personne n'aurait imaginé qu'elle soit assez souple pour atteindre son visage, ni assez de force pour le mettre à terre. Saya s'approcha de lui un moment, s'accroupit et lui caressa le visage. Le silence était extrêmement pesant. Elle se releva doucement et en tournant les talons, lui envoya un peu de boue au visage. Les poings serrés, elle s'éloigna.

[J'ai trouvé la couleur de Saya XD
édit Suzuran : alors tu aurais pu t'éditer ... Je le fais parce que Kensa serait capable de le faire sinon alors que ce n'est même pas à lui de le faire ^^ Hey, hey, si besoin de moi j'ai trouvé comment Suzuran peut sortir de l'immeuble sans être reconnue !!! C'est du n'importe quoi mais c'est très drôle! [Stop flood.]]

La remarque de Kensaku sembla la toucher en plein cœur. Son regard devint froid, elle semblait réfléchir et se concentrer. C'est lorsque Kensa' aperçu la fourrure sur les mains de la jeune fille qu'il comprit que sa remarque avait encore plus blessé la Créatrice. Il aurait du s'en vouloir d'avoir blessé celle qu'il devait servir, pourtant il était heureux d'avoir tant ébranlé sa pauvre carcasse. C'était le prix à payer pour se moquer de lui, de son devoir, lui qui avait consacré sa vie pour elle. Si Suzuran pouvait en partie respecter ce fait, ce n'était pas le cas de Saya, et c'est pour cela qu'il préférait servir la jeune fille aux cheveux d'or.
Paré à en prendre pour son grade, il ne fût pas surpris lorsque le pied de la Créatrice vont se loger sur sa joue. Il tomba à terre pour absorber une grande partie du coup. Saya s'abaissa pour lui caresser le visage avec un air sauvage. Si elle démontrait une grande puissance, il n'en restait pas moins qu'elle ne savait pas du tout la contrôler. Et c'était sans doute la sa plus grande faiblesse. Si il avait réussi à lui faire perdre le contrôle avec une simple phrase, il était facile pour n'importe quel ennemi de la soumettre à l'animal qui était en elle pour lui faire simplement répondre a ses instincts et la piéger tel un animal.
Elle se releva puis tourna les talons avant d'envoyer un peu de boue au visage de Kensa', qu'il esquiva d'un mouvement de bras. Il se redressa en prenant son temps, un sourire triomphant aux lèvres. Il était peut-être à terre, pourtant c'est bien lui qui avait gagné ce "duel".

- Voyez-vous, mademoiselle... Voici une parfaite illustration de ce que je voulais vous faire comprendre. En étant proche de mademoiselle Omamori et étant vous même la deuxième présence la plus forte en ces lieux, vous représentez également le plus grand danger pour votre amie.

Voyant la jeune brune stopper son avancée, il reprit son souffle rapidement et continua son explication.

- Votre plus grande faiblesse est de ne pas contrôler votre puissance. Si une simple phrase suffit a vous faire perdre votre contrôle, que se passerait-il si un jour mademoiselle Omamori s'oppose à vous pour une quelconque raison? Ce n'est pas pour vous blesser que je dis cela mais pour vous mettre en garde d'une faille que n'importe qui d'assez observateur pourrait exploiter sans mal.

- Voyez-vous, mademoiselle... Voici une parfaite illustration de ce que je voulais vous faire comprendre. En étant proche de mademoiselle Omamori et étant vous même la deuxième présence la plus forte en ces lieux, vous représentez également le plus grand danger pour votre amie. Votre plus grande faiblesse est de ne pas contrôler votre puissance. Si une simple phrase suffit a vous faire perdre votre contrôle, que se passerait-il si un jour mademoiselle Omamori s'oppose à vous pour une quelconque raison? Ce n'est pas pour vous blesser que je dis cela mais pour vous mettre en garde d'une faille que n'importe qui d'assez observateur pourrait exploiter sans mal.

Saya s'était en effet arrêtée. Elle se tourna vers lui. Son visage était fermé cependant, pour que Kensaku comprenne ce qu'elle ressentait, elle montra une sorte d'incompréhension mêlé a de la surprise. Apparemment, il ne comprenait pas. La colère de Saya s'était estompée. Elle revint vers lui. Elle semblait plus le plaindre qu'autre chose. Sans le savoir, elle allait dire quelque chose qui la discréditait.

"La seule raison qui pourrait me donner envie de la tuer c'est si jamais je découvre qu'elle aide les habitants. Et ce ne sera pas sur un coup de tête mais de sang froid car elle m'aura trahie. Est-ce clair?"

Saya pencha la tête en le fixant. Petit à petit son calme revenait. Elle était pourtant d'une très mauvaise humeur. Mais elle devait avouer qu'il avait raison. Le fait de s'énerver comme elle le faisait était vraiment mauvais pour elle. Imaginez un peu une créatrice avec des rides! Saya devait absolument apprendre à maitriser ses pouvoirs. Cela devenait beaucoup trop dangereux et humiliant. Autant la transformation en papillon était facile à contrôler, autant l'autre était totalement incontrôlable. La vraie raison de ce manque de contrôle était que Saya utilisait le moins d'énergie possible pour se contenir. Arrivé à un surplus d'émotion, forcément, la louve refaisait surface.

La jeune fille fronça les sourcils. Elle aida Kensaku à finir de se relever. Ce n'était pas par gentillesse. Elle n'aimait simplement pas baisser la tête et être regardée de haut ne gênait pas car elle savait, de toute façon qui dirigeait. Sur sa taille, elle n'avait aucun complexe. Elle continua de scruter le visage du garçon en face d'elle

"Suzu est la seule personne à qui je tiens. Mais je refuse qu'elle détruise ce monde. Je ne sais pas vraiment si je la tuerais mais je ferais en sorte qu'elle ne soit plus nuisible. Mais je ne vois absolument pas l'interêt de la protéger de moi. C'est du temps et de l'énergie perdue"

Saya lui tapota doucement la tête comme si elle caressait un chien. Le rabaisser était un jeu pour elle. Saya adorait ça. Elle souriait. C'était un sourire fade et sans réels sentiments. Comme le sourire sur un personnage de synthèse. Le visage de Saya était vide, aussi vide que celui d'une poupée de porcelaine. Son sourire s'estompa. Elle ne pouvait s'empêcher de vouloir le salir. Elle savait qu'il n'aimerait pas. Ses yeux, rarement acteur de ses sentiments, brillaient d'amusement. Maintenant que la colère s'était envolée, Saya allait devenir une vraie plaie. Elle leva un de ses pieds et le secoua jusqu'à mettre de la boue sur le pantalon de Kensaku

"Fais de même sur moi si tu y tiens, je n'en ai rien à faire!"

"La seule raison qui pourrait me donner envie de la tuer c'est si jamais je découvre qu'elle aide les habitants. Et ce ne sera pas sur un coup de tête mais de sang froid car elle m'aura trahie. Est-ce clair?"

Saya se pencha pour l'aider à se relever. En réalité il n'avait nullement besoin de son aide, il lui fallait plus qu'un simple coup de pied pour être cloué au sol dans l'incapacité de se relever.

"Suzu est la seule personne à qui je tiens. Mais je refuse qu'elle détruise ce monde. Je ne sais pas vraiment si je la tuerais mais je ferais en sorte qu'elle ne soit plus nuisible. Mais je ne vois absolument pas l'interêt de la protéger de moi. C'est du temps et de l'énergie perdue"

*Cela ne sert à rien de discuter, elle ne parviendra jamais à comprendre ce que j'essaye de lui dire...*

Le jeune Créatrice le regarda puis leva la main pour caresser la tête du jeune homme. Le sourire qu'elle arborait était vide, sans réel sentiment. Son regard était semblable. Elle semblait réfléchir, si il lui était possible de réfléchir. Elle ne le démontrait cependant pas beaucoup depuis le début de la conversation...
Levant la jambe, Saya secoua le pied jusqu'à couvrir la jambe de Kensaku de boue. Elle n'avait décidément aucun respect pour ceux qui pouvait la servir. En avait-elle seulement pour Suzuran? Il en doutait. La seule personne qui pouvait se dire proche, véritablement proche, de Saya était la jeune blonde, pourtant elle n'avait pas hésité à lui dire clairement qu'elle était capable de la tuer. Le fait était qu'il jubilait intérieurement devant la jeune fille. Si elle savait ce que lui savait! Il était en position de supériorité sans que personne ne le sache, il était la pièce de l'échiquier qui avait tout les pouvoirs dans l'ombre. Une simple révélation de sa part pouvait mettre le chaos total, entrainer un conflit entre les deux Créatrices. Un conflit sans précédent dont les habitants profiteraient.

*Qu'il est bon d'avoir l'équivalent d'une bombe dans le cerveau...*

"Fais de même sur moi si tu y tiens, je n'en ai rien à faire!"

- Et bien je pense avoir mieux à faire que de salit vos jupons...

Kensa leva le pied vers l'arrière et le claqua sur le sol, envoyant une bonne giclée de boue sur la robe de la Créatrice, un sourire sauvage aux lèvres.

- ... Cependant... Je ne peux résister à un peu de divertissement lorsque l'occasion se présente.

Kensaku soutint un moment le regard de Saya. Il n'avait pas peur d'elle, pour la simple raison qu'il n'avait pas peur de la mort. Il n'avait toujours vécu qu'en tant que serviteur et jamais pour lui même, il n'avait donc rien à perdre, la mort serait sûrement une délivrance à ce niveau.
De toute manière si cela pouvait le débarrasser de cette casse pieds...
Détournant le regard par lassitude, Kensa fit demi tour pour aller observer le cadavre qui pourrissait non loin de là. Cet homme, ou femme, était sans doute mort de la main d'un hanteur ou tourmenteur... Il ou elle était en paix à présent... C'était peut-être le seul moyen de quitter cette maudite bulle après tout.
Son regard se leva jusqu'au ciel, rendu gris quelque soit l'heure de la journée. Que n'aurait-il pas donné pour être né dans une autre famille que celle des Miura... Il ne se serait probablement jamais rendu dans cette satanée ville pour se rendre esclave de ces deux femmes. Quoiqu'il en soit, il était maintenant bloqué ici au même rang que les autres. Il avait juste la chance d'être accepté par Suzuran. Pour ce qui était de Saya... C'était vraiment une autre paire de manches. Il ne savait pas pourquoi elle voyait en lui un danger et se braquait de la sorte au lieu de profiter simplement de ses services. Et à y réfléchir il ne voulait pas vraiment le savoir, s'écarter de cette peste lui suffisait amplement.

- Je me demande bien ce qui a pu tuer celui-ci... Il y a tant de morts et autant de façon de tuer. Cette ville est vraiment un lieu d'apprentissage parfait, il y a tant à observer. Portant... la mort devient une banalité. Il ne faut pas que la mort devienne une banalité, elle représente la fin d'une vie, une certaine rupture dans l'univers. Si la mort était une banalité vous et moi ne serions sûrement pas ici aujourd'hui, tout comme ce monde. Si la mort envahit cette ville, la seule chose sur laquelle vous aurez à régner sera une ville vide... Je ne pense pas que vous puissiez éprouver une quelconque satisfaction à torturer du vide. Mais... Je me trompes peut-être après tout.

[Désolé, Kensa part dans un trip de prise de conscience O_o]

- Et bien je pense avoir mieux à faire que de salit vos jupons ... Cependant... Je ne peux résister à un peu de divertissement lorsque l'occasion se présente.

Saya l'observa un moment. À vrai dire elle semblait étonnée. Elle n'aurait pas imaginé qu'il allait le faire. Elle observa sa robe un moment et sourit, maintenant imperturbable.

"Tu as donné un peu plus de boulot à mes 'chers' amis."

Elle secoua sa robe afin d'ôter le surplus et le fixa un moment. Il dit quelque chose qui lui parut stupide.

- Je me demande bien ce qui a pu tuer celui-ci... Il y a tant de morts et autant de façon de tuer. Cette ville est vraiment un lieu d'apprentissage parfait, il y a tant à observer. Portant... la mort devient une banalité. Il ne faut pas que la mort devienne une banalité, elle représente la fin d'une vie, une certaine rupture dans l'univers. Si la mort était une banalité vous et moi ne serions sûrement pas ici aujourd'hui, tout comme ce monde. Si la mort envahit cette ville, la seule chose sur laquelle vous aurez à régner sera une ville vide... Je ne pense pas que vous puissiez éprouver une quelconque satisfaction à torturer du vide. Mais... Je me trompes peut-être après tout.

"Entre la création du monde et nos victimes, on ne sait plus vraiment. Et puis, ce n'est pas comme si je les tuais de suite. J'aime bien faire durer les choses. Tu vois... tuer quelqu'un alors qu'il ne se rend compte de rien, c'est marrant une fois, mais pas deux. Il vaut mieux faire ca avec précision. On choisi la cible, on lui montre qui est le patron et on l'use jusqu'à la corde. Soit au boulot, soit..."

Elle eut un sourire parfaitement réel cette fois. Lorsqu'on devinait la fin de la phrase, son sourire était malsain bien que charmant aux premiers abords.

"On ne sera jamais à cours. La bulle nous offre beaucoup de gens et... Je garde en vie le plus intéressant. De plus, j'ai un bon pressentiment. Quelque chose me dit qu'une chose se trame. J'ai hâte de voir ça. Je suis sure que des personnes sont tapie dans la ville en attendant le bon moment pour tenter de nous détruire... C'est pour ca que je tue un peu moins. J'aimerais pas dépasser le quota."

En effet, les hanteurs avait un quota... de mort. Ils avaient droit à 70% de pertes. Saya détestait qu'on le dépasse. Celui qui avait le culot de le faire mourrait dans 20% des cas. Le reste, personne n'en à aucune idée.

"Par contre... Il est vrai qu'il faudrait faire un peu de ménage. J'ai discuté avec Suzu. Elle est en train de faire construire de beaux bâtiments..."

Son regard afficha une douceur inhabituelle en parlant de Suzuran.

"Elle a dit qu'elle me ferait construire un jardin, comme j'en rêvais. J'essaierais de lui faire une surprise."

Tout à coup, Saya oublia sa haine envers Kensaku et vint vers lui, pétillante.

"Tu n'aurais pas une idée? Je pourrais essayer de lui faire un gâteau... en évitant de le brûler... aaaarg... C'est impossible... Comment... tu t'appelles... K... Kensaku? Tu veux bien m'aider à trouver? On va fêter la saint Suzuran! Je veux la remercier"

"Entre la création du monde et nos victimes, on ne sait plus vraiment. Et puis, ce n'est pas comme si je les tuais de suite. J'aime bien faire durer les choses. Tu vois... tuer quelqu'un alors qu'il ne se rend compte de rien, c'est marrant une fois, mais pas deux. Il vaut mieux faire ca avec précision. On choisi la cible, on lui montre qui est le patron et on l'use jusqu'à la corde. Soit au boulot, soit... On ne sera jamais à cours. La bulle nous offre beaucoup de gens et... Je garde en vie le plus intéressant. De plus, j'ai un bon pressentiment. Quelque chose me dit qu'une chose se trame. J'ai hâte de voir ça. Je suis sure que des personnes sont tapie dans la ville en attendant le bon moment pour tenter de nous détruire... C'est pour ca que je tue un peu moins. J'aimerais pas dépasser le quota."

Kensa reporta son regard sur sa veste, quelque peu déchirée au niveau du torse. La lame de son dernier adversaire n'était pas passé loin, il allait devoir considérer ces combats comme tels et oublier l'aspect distrayant, cela lui faisait baisser sa garde. Ou bien était-ce les habitants qui devenaient de plus en plus forts? Finalement il valait peut-être mieux tous les tuer, évitant ainsi qu'un jour l'un d'entre eux puisse renverser les deux Créatrices. Soit, il ne fallait pas dépasser le quota, et ce jour venu il s'amuserait sûrement comme il ne s'était jamais amusé.

"Par contre... Il est vrai qu'il faudrait faire un peu de ménage. J'ai discuté avec Suzu. Elle est en train de faire construire de beaux bâtiments... Elle a dit qu'elle me ferait construire un jardin, comme j'en rêvais. J'essaierais de lui faire une surprise."

Un jardin pour une telle cruauté, cela devenait risible. La vision de la jeune fille pleine de tere entrain de replanter des fleurs le fit sourire, elle qui n'attachait aucune importance à la vie d'humains prendrait soin d'une pseudo vie végétale.
Comme sortie de ses rêveries enfantines, la jeune fille sautilla vers lui avec un air joyeux et déclara:

"Tu n'aurais pas une idée? Je pourrais essayer de lui faire un gâteau... en évitant de le brûler... aaaarg... C'est impossible... Comment... tu t'appelles... K... Kensaku? Tu veux bien m'aider à trouver? On va fêter la saint Suzuran! Je veux la remercier"

- Mais que faites-v...? commença-t-il sous le coup de la surprise.Il reprit plus calmement: Mon nom est bien Kensaku, cependant je ne suis pas ici pour cuisiner et encore moins pour couvrir de cadeaux Mlle Omamori. Ma seule tâche reste votre protection à toutes deux.

Il avait dit cela avec froideur et fierté de façon à calmer la jeune brune. Était-elle folle au point d'avoir deux personnalités? Cela ne l'étonnerait pas vraiment. Il espérait juste qu'un jour elle ne décide pas de s'attaquer à Suzuran car il devrait alors se dresser contre elle et n'était pas sûr de faire le poids... Il en était même certains.

- De plus, me mettre dans la confidence d'une quelconque surprise n'est pas le meilleur moyen de la garder secrète.

Voyant le regard noir de Saya se planter dans le sien, il se justifia avant qu'elle ne puisse dire autre chose.

- Je veux dire par là que votre surprise est déjà mise en danger... Non pas que je ne puisse pas tenir ma bouche fermée, mais Mlle Omamori aura vite fait de sonder mes pensée et de découvrir la vérité... Vous êtes, je pense, la seule personne qu'elle ne sondera pas, le secret doit donc rester votre si vous ne voulez pas qu'elle le sache immédiatement. Je ferais de mon mieux pour dissimuler notre conversation.

Reportant son attention vers sa veste, il mesura les dégâts. Son habit était fichu, il ne connaissait pas de serviteurs aux talents de couturier dans les rangs des Créatrices... Il irait tout de même demander à Suzuran si elle ne connaissait personne qui puisse arranger cela. Il pourrait tout aussi bien demander à Saya, pourtant il devinait qu'elle ne apporterait pas son aide, même si sa vie en dépendait.

*Quel gâchis...*

- Mais que faites-v...? commença-t-il sous le coup de la surprise.Il reprit plus calmement: Mon nom est bien Kensaku, cependant je ne suis pas ici pour cuisiner et encore moins pour couvrir de cadeaux Mlle Omamori. Ma seule tâche reste votre protection à toutes deux. De plus, me mettre dans la confidence d'une quelconque surprise n'est pas le meilleur moyen de la garder secrète. Je veux dire par là que votre surprise est déjà mise en danger... Non pas que je ne puisse pas tenir ma bouche fermée, mais Mlle Omamori aura vite fait de sonder mes pensée et de découvrir la vérité... Vous êtes, je pense, la seule personne qu'elle ne sondera pas, le secret doit donc rester votre si vous ne voulez pas qu'elle le sache immédiatement. Je ferais de mon mieux pour dissimuler notre conversation.

"Ah oui... C'est vrai... Hum... Quel dommage. Je vais devoir me débrouiller seule. Ça devrait pouvoir se faire je suppose."

Saya paraissait déçue qu'il ne puisse l'aider. Elle devrait donc réfléchir seule. Perdue dans ses pensées elle se rassit sur le palier d'une maison et mit ses bras, soutenant sa tête, sur ses genoux. Elle savait qu'un gâteau ne risquait pas de réussir. Peut-être des sushi? Oui! Mais où trouver les ingrédients? Ce n'était vraiment pas simple à trouver. Saya sourit, elle avait trouvé. Elle continua sur sa lancée pour voir si elle n'avait pas besoin d'autre chose. Quelques fleurs et peut-être un cadeau. Mais quel genre de cadeau...

"Les victimes décédées
céderont leur sang
en le transformant
en matériaux souhaité :

Poisson, Nori, riz, vinaigre, fleurs, canari en cage, 2 sacs plastique."

Les cadavres alentours se transformèrent en ce qu'elle avait demandé. Saya adorait cette formule. Tout était dans des bulles pour ne pas se salir. Elle perça la bulle des deux sacs avant les autres et mit le poisson dans un sac et le reste dans l'autre. Saya semblait avoir fait ses emplettes. Alors qu'elle s'apprêtait à tout cacher rapidement, elle remarqua que Kensaku fixait son vêtement depuis un bon bout de temps. Elle prit son temps pour cacher ses sacs et se retourna vers lui.

"Saku...Tu... es pire que moi"

Elle se remit debout en tournoyant sur elle même et fit "apparaitre" par un tour de passe-passe une boite à couture. Saya était plus douée pour la couture que le jardinage et puis, c'était le moment rêvé pour faire une petite farce à Kensaku. Elle l'ouvrit, prit plusieurs aiguille et du fil noir. Elle se mit de façon à ce que Kensaku ne voit pas ce qu'elle fait. Elle remit parfaitement en état l'habit de Kensaku. Celui-ci était maintenant comme neuf. Elle sortit discrètement du fil rose et du vert et broda de magnifique fleur. Saya rangea toutes ses affaires et recula, tout sourire et fière de son chef œuvre. Si la broderie avait été sur une des robes de Saya, cela aurait put être très jolie. Cependant, elle savait que Kensaku n'aimerait pas cet ajout et elle en était très contente.

"Je trouve ça vraiment très mignon, pas toi?"

Saya eut un sourire craquant. Elle soupira de bonheur et fit disparaitre sa petite boite.

"Ah oui... C'est vrai... Hum... Quel dommage. Je vais devoir me débrouiller seule. Ça devrait pouvoir se faire je suppose."

Saya s'éloigna en direction de quelques corps, Kensa' lui ne prêta plus attention à la demoiselle. Il fallait qu'il retourne à sa chambre pour changer de veste, heureusement qu'il avait pensé à emporter quelques vestes et pantalons identiques dans la ville le jour de l'éveil de la bulle...
Il y eu un halo de lumière devant Saya qui attira l'attention du jeune homme. Lorsqu'elle se retourna, c'était avec les bras chargés de différentes babioles dont un canari en cage... Que voulait-elle donc faire avec un canari? Elle devait déjà posséder un ou deux humains en guise d'animal de compagnie...
Elle dissimula les paquets puis fit demi tour pour revenir vers lui. Kensaku reporta son regard sur sa veste. Vraiment irrécupérable! Il aurait du torturer un peu l'auteur de cette déchirure avant de mettre fin à ses jours...

"Saku...Tu... es pire que moi"

Sortant une boite d'aiguille de nul part, Saya entreprit de recoudre la veste de Kensaku sans même prendre soin de l'ôter auparavant. Il restait à espérer qu'elle ne le couderait pas à sa veste, l'idée de ne pouvoir en changer sous peine de se déchirer la peau n'était pas vraiment ravissante. Il la laissa donc faire la jeune fille relevant la tête pour ne pas voir le massacre qui se tramait à quelques centimètre de son visage.Il ne savait que penser de Saya... Un moment totalement fermée à toute dialogue et sur le point de lui explorer les entrailles à coups de griffes, et un autre moment serviable et enfantine. Il avait surtout l'impression d'avoir une belle schizophrène en face de lui... C'était pire qu'il le pensait.

"Je trouve ça vraiment très mignon, pas toi?" dit-elle en s'écartant du jeune homme.

Baissant la tête, Kensa ne vit d'abord que le positif, sa veste était comme neuve. Elle avait sans conteste un talent pour la couture, elle le surprenait à ce niveau là. Pourtant le chef d'œuvre était quelque peu gâché par une fleure bleue et verte brodée à l'endroit de l'entaille recousue.

.
.
.

*QUOIIIIIII????!!!!!*
.
.
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- Je suis touché par cette petite attention... Disons que ça ajoute une touche personnelle à ma tenue... Merci, déclara-t il en tentant de contrôler le battement nerveux de sa paupière.

Se retournant pour faire face à la rue, il en profita pour camoufler son visage quelque peu crispé. Il ne pouvait vraiment pas rester avec cette horreur sur le torse! Plus qu'une envie, il avait le besoin de déchirer sa veste, quitte à se retrouver torse nue dans les rues de la ville.
Retournant légèrement son visage, il sourit à la jeune fille et déclara:

-Bien, je pense que je vais vous laisser préparer votre petite surprise, il serait mauvais de laisser ce canari ici plus longtemps sous peine de le voir mourir de quelques maladies. J'appuie votre idée de nettoyer un peu la ville, elle manque encore de classe et la crasse ne reflète pas l'image des deux Créatrices...

" Je suis touché par cette petite attention... Disons que ça ajoute une touche personnelle à ma tenue... Merci"

En le fixant, Saya avait bien compris que ca n'allait pas du tout pour lui. Elle sourit. Son petit amusement avait fonctionné. Lorsqu'il se retourna, Saya fit une sorte de "Mouahahaha" Pour montrer qu'elle était très fière d'elle.

"Bien, je pense que je vais vous laisser préparer votre petite surprise, il serait mauvais de laisser ce canari ici plus longtemps sous peine de le voir mourir de quelques maladies. J'appuie votre idée de nettoyer un peu la ville, elle manque encore de classe et la crasse ne reflète pas l'image des deux Créatrices..."

Saya pencha la tête. Étais-ce un compliment? Ou bien cela ne concernait que Suzuran. Elle ne préféra pas trop y réfléchir. Elle remarqua que son canari commençait à faire une drôle de tête.

"Oui c'est vrai... Je ferais mieux de rentrer..."

Elle fit en sorte d'être face à lui, le visage mutin.

"Merci Sakuuuu~"

Elle vola de quelques centimètres pour atteindre sa hauteur et l'embrassa. Saya, plus qu'elle ne le détestait, finissait par adorer le faire tourner en bourrique. C'était un jeu plus que plaisant. Sans tenter de voir la tête qu'il faisait, elle prit ses colis et s'éloigna en chantonnant. Elle avait hâte de préparer les cadeaux pour Omamori. Alors qu'elle avançait rapidement, elle se fracassa par terre à cause d'un cadavre. Honteuse, elle vérifia l'état de ses colis... Tout était fichu. Le rouge au joues, elle se releva et partit en courant en priant pour que Kensaku ne l'ai pas vu.

"Si jamais il m'a vue... Je le tue!"

Les derniers mots avaient surement raisonnés dans toute la ville. Elle donna un coup de pied dans les sacs éventrés et pestant. Même le canari avait rendu l'âme. Elle disparu enfin. Même si l'on entendait toujours ses jurons, élégants...

"Sale...canari laxatif!"

"Oui c'est vrai... Je ferais mieux de rentrer..."

Elle admettait qu'il avait raison, il y avait du progrès!

"Merci Sakuuuu~"

La jeune fille se tourna vers lui et s'approcha suffisamment pour lui déposer un baiser sur la joue. Double choc! D'une part elle l'avait remercié, d'autre part elle lui faisait la bise. Décidément cette jeune fille devait avoir de nombreuses personnalités ou était tout simplement folle. Pourtant, ce petit sourire machiavélique lui faisait penser que tout cela n'était qu'un jeu. Lui qui aimait les jeux n'était pourtant pas friand de celui-ci... Tout du moins pas si cela lui coutait une veste à chaque partie.

La Créatrice s'éloigna rapidement, sacs à la main. Kensa' lui fit demi tour et décida de chercher un habitant à torturer avant de rentrer, histoire de faire passer la rage qui avait pu monter en lui au fil de la conversation. Ce n'est qu'après une dizaine de pas qu'il entendit un bruit sourd, semblable à une chute. Il stoppa ses mouvements, pensant peut-être à un maladroit qui tentait d'échapper à sa vigilance. Pourtant, un cri lui parvint aux oreilles...

"Si jamais il m'a vue... Je le tue!"

Le cri raisonna dans les rues, précédé par un léger écho. Ce son, pourtant assez strident, sonnait comme une douce mélodie aux oreilles de Kensaa' qui avait compris la raison du bruit sourd quelques secondes auparavant. Il reprit sa marche lente en quête d'une proie, un sourire sur le coin des lèvres.

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